Yoann Richomme sera le skipper du nouvel IMOCA PAPREC ARKEA pour le Vendée Globe 2024

Yoann Richomme sera le skipper du nouvel IMOCA PAPREC ARKEA pour le Vendée Globe 2024

Paprec et Arkéa renforcent leur engagement dans la course au large pour mener une nouvelle campagne pour le Vendée Globe 2024. C’est une grande première dans le monde de la course au large puisque les deux groupes ont choisi de créer leur propre structure basée à Lorient, au cœur de la SailingValley. Yoann Richomme, vainqueur de la Solitaire du Figaro à deux reprises, de la Route du Rhum en Class40 et de The Ocean Race Europe en VO65 a été choisi pour être le skipper du nouvel IMOCA PAPREC ARKEA dont la construction débutera en 2022.

Paprec et Arkéa lancent une structure commune de course au large, établie à Lorient

Déjà présents ensemble sur le Vendée Globe 2020, Paprec et Arkéa s’engagent dans une nouvelle campagne pour le Vendée Globe 2024 : nouveau skipper, nouveau bateau, nouvelle équipe et une structuration originale avec la création d’une filiale commune entre les deux groupes qui entendent co-construire ce nouveau projet.

« Chez Paprec, nous sommes présents depuis plus de vingt ans dans l’univers de la voile et de la course au large. Ces aventures maritimes sont à l’image de l’ADN du groupe : elles célèbrent le dépassement de soi, la force de l’engagement individuel et collectif. Comme pour le développement du groupe, nous misons sur le long terme. C’est pour cela que nous avons franchi le pas de créer notre propre équipe avec Arkéa, un partenaire qui partage notre vision d’excellence. Ensemble, nous souhaitons façonner un projet à notre image, un projet ambitieux et performant qui s’appuie sur l’humain. »
Sébastien Petithuguenin
Directeur Général Paprec Group

Paprec et Arkéa souhaitent, à travers cette démarche commune, construire un projet pérenne et engagé autour des valeurs de performance et d’innovation. A l’image des deux groupes en plein développement, la structure, dirigée par Romain Ménard, vise à créer le contexte le plus favorable possible sur le plan humain, technologique et logistique pour accompagner Yoann Richomme et PAPREC ARKEA dans la quête de l’excellence. La volonté sera aussi de partager le projet sportif et l’aventure humaine avec le plus grand nombre. Le Vendée Globe a, en effet, connu cette année un immense succès populaire qui le place parmi les événements sportifs les plus partagés avec le grand public.

Le recrutement de talents et des choix technologiques pour inscrire le projet dans la performance sportive

C’est Yoann Richomme, skipper talentueux et expérimenté, qui mènera le nouvel IMOCA PAPREC ARKEA. Architecte naval de formation, Yoann compte de très belles victoires à son palmarès sur divers circuits de course au large en solitaire et en équipage. Parmi ses principaux faits d’armes, il s’est imposé par deux fois sur l’exigeante Solitaire du Figaro (2016 et 2019) et sur la Route du Rhum en 2018 en Class40.
Même s’il avoue que le Vendée Globe n’était pas un rêve d’enfant au départ, celui qui voulait devenir menuisier envisage ce projet comme un accomplissement dans sa carrière. Armé d’une vaste expérience du large, de compétences entrepreneuriales indéniables et d’une motivation sans faille, le natif de Fréjus ne s’est jamais senti aussi prêt qu’aujourd’hui pour mener à bien une campagne ambitieuse pour le tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance.

« J’avais évidemment suivi le parcours de Yoann. C’est un marin brillant qui compte parmi le cercle très fermé des doubles vainqueurs de la Solitaire du Figaro. Ce qui est intéressant chez lui, c’est qu’il a aussi une vision entrepreneuriale. Au-delà du palmarès, c’est donc aussi sa personnalité qui nous a séduit. Nous croyons fort en la capacité de Yoann à fédérer, diriger, performer, partager et représenter. Nous sommes vraiment très satisfaits de pouvoir attaquer cette deuxième campagne dans un cadre que nous avons choisi et défini pour construire un projet leader.»
Cédric Malengreau
Directeur Général d’Arkéa, Partenaire communication et synergies des filiales du groupe Crédit Mutuel Arkéa

Avec ce nouveau projet, Yoann Richomme et ses partenaires visent les places d’honneur sur le prochain Vendée Globe. La construction d’un nouvel IMOCA sera donc lancée dès le début de l’année 2022 selon les plans d’un collectif d’architectes.

« Nous avons choisi les architectes début juillet », précise Yoann. « Nous sommes tombés d’accord, les sponsors, Romain et moi, en quelques jours seulement. Nous avons choisi Antoine Koch et le groupe Finot-Conq et nous nous sommes greffés sur un projet en cours de gestation, celui de Thomas Ruyant. Nous essayons de trouver des synergies entre nos équipes pour avancer intelligemment. Les moules du nouvel IMOCA sont en cours de production, nous les recevrons en janvier et un créneau est réservé chez Multiplast, à Vannes, pour début 2022. La construction du bateau va prendre un an. »

Une année pendant laquelle Yoann sera très investi auprès de l’équipe qui se forme autour de lui. Deux ingénieurs l’ont déjà rejoint, Gautier Levisse, Responsable Bureau d’Études et Simon Troël, Responsable Technique. « Nous travaillons à construire un bateau solide pour passer plus de temps sur l’eau qu’en chantier : toujours facile à dire mais difficile à faire ! » poursuit Yoann. « Notre IMOCA se veut être un bateau marin qui passe bien dans la mer, ce qui n’est pas chose aisée avec ces machines qui atteignent plus de 30 nœuds. Nous faisons en sorte que ce soit un bateau qui plante moins que ceux de la dernière génération qui avaient tendance à recevoir beaucoup d’eau sur le pont. Nous avons vu des développements très intéressants notamment en Class40 ces dernières années. Je me suis tenu au courant de ces évolutions en allant naviguer et je sais aujourd’hui que les décisions que l’on prend sont liées à des expériences personnelles et non des éléments virtuels. C’est rassurant. »

Après la mise à l’eau prévue début 2023, PAPREC ARKEA participera à toutes les courses du calendrier IMOCA en double puis en solitaire avant de s’aligner au départ du Vendée Globe en novembre 2024 « avec, on l’espère, un projet gagnant, un très bon niveau de préparation et sans regrets » conclut Yoann Richomme.

Yoann Richomme et son équipage vainqueurs du Tour d’Europe en VO65

Yoann Richomme et son équipage vainqueurs du Tour d’Europe en VO65

Mené par le Français Yoann Richomme, le monocoque VOR 65 de la Mirpuri Foundation Racing Team a remporté samedi à Gênes la première édition de The Ocean Race Europe.

L’équipage mené par le marin français a empoché deux des trois étapes au large et les deux régates côtières de l’épreuve et a terminé avec 21 points au général, quatre points devant Sailing Poland et AkzoNobel, deuxièmes ex aequo.

« On a fait le boulot, mission accomplie, a réagi Yoann Richomme. C’était une course serrée. On n’aurait pas pu terminer sur une meilleure note. C’était le meilleur moyen pour nous d’assurer une victoire au général, donc nous sommes super contents ! » 

« Ça a été beaucoup d’efforts pour en arriver là, le travail et les entraînements ont payé, a poursuivi le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2019. Tout l’équipage a été formidable. Il y a beaucoup de talent dans cette équipe, et je pense qu’on a tiré le meilleur de tout le monde. »

« C’est un très beau projet, Je l’ai vraiment adoré, j’ai adoré l’équipage. Je suis très fier de ce que nous avons réalisé ensemble, et je suis heureux pour la Mirpuri Foundation. »

La Mirpuri Foundation Racing Team, première équipe engagée sur The Ocean Race Europe

La Mirpuri Foundation Racing Team, première équipe engagée sur The Ocean Race Europe

La Mirpuri Foundation Racing Team est la première équipe inscrite pour The Ocean Race Europe qui partira de Lorient le 29 mai prochain

L’édition inaugurale de The Ocean Race Europe est prévue pour se tenir à la fin du printemps, et est ouverte aux VO65 ainsi qu’aux équipes IMOCA. L’évènement offrira une course allant de la côte Atlantique de l’Europe – départ de Lorient le 29 mai, vers la Méditerranée, avec un maximum de quatre étapes. Le parcours complet sera dévoilé d’ici peu.

Basée à Cascais, au Portugal, la Mirpuri Foundation Racing Team participera à bord du bateau Racing for the Planet, de la classe monotype VO65, qui nous offrait de nouveaux records et la course la plus serrée de toute l’histoire de The Ocean Race lors de l’édition 2017-18.

« Nous sommes heureux de confirmer notre participation à The Ocean Race Europe, » a confié Yoann Richomme, le skipper de la Mirpuri Foundation Racing Team. « Cette course sera un vrai challenge, et mérite toute notre attention et notre application. Notre approche envers The Ocean Race Europe ne change pas de celle que nous adoptons pour The Ocean Race. Nous sommes ici pour gagner, comme le reflète notre préparation. Nous assemblons une équipe expérimentée côté marins et équipe technique, et nous avons vraiment hâte d’être sur l’eau. »

« Annoncer officiellement notre inscription à The Ocean Race Europe est une étape importante pour la Mirpuri Foundation Racing Team, » a ajouté Paulo Mirpuri, le fondateur de la Mirpuri Foundation Racing Team. « Nous avons fait face à de nombreux challenges ces douze derniers mois, mais le sport continue de jouer un rôle important pour nous aider à nous relever. Tandis que nous continuons notre lutte contre le Covid-19, nous ne pouvons oublier la bataille contre le changement climatique, dans laquelle nous sommes tous engagés. Pour nous, le message ne change pas, nous naviguons pour la planète ‘Racing For The Planet’.

« Nous accueillons Paulo Mirpuri, Yoann Richomme et la Mirpuri Foundation Racing Team comme la toute première équipe à s’inscrire pour The Ocean Race Europe, » a déclaré Phil Lawrence, le Directeur de course. « C’est une équipe qui a l’ambition de performer au plus haut niveau, à terre et sur l’eau, puisqu’ils ont un fort engagement. Nous sommes impatients de les voir sur la ligne de départ au mois de mai prochain. »

The Ocean Race Europe est prévue pour se tenir aux mois de mai et juin cette année. Les organisateurs prioriseront la santé et la sécurité de tous les participants, ainsi que du public et des partenaires en s’alignant sur les régulations et protocoles liés au Covid-19.

 

The Ocean Race : Richomme à la barre d’un VO65 pour la Mirpuri Foundation

The Ocean Race : Richomme à la barre d’un VO65 pour la Mirpuri Foundation

Le vainqueur de la dernière Solitaire du Figaro, Yoann Richomme, a été nommé skipper de la Mirpuri Foundation Racing Team 2021 pour la campagne sur The Ocean Race (tour du monde en équipage avec escales).

Recommandé part Bruno Dubois et Charles Caudrelier, les Lorientais prend donc la barre de l’ancien « Dongfeng ». « Je suis très fier d’être nommé skipper de la Mirpuri Foundation Racing Team dans The Ocean Race. Remporter cette course a depuis longtemps été l’un de mes objectifs et je suis prêt à affronter ce challenge », lançait Yoann Richomme avant d’enchaîner : « J’ai un immense respect pour le message que la Mirpuri Foundation Racing Team délivre autour du monde. Avec le bateau déjà à l’eau, 2020 sera notre année pour tester différents marins et diverses configurations, afin de sélectionner la meilleure équipe possible. Nous allons également participer à des courses préparatoires cette année et commencer notre préparation au plus tôt, pour être certains d’arriver sur la ligne de départ avec une équipe capable de gagner la course ».

Bruno Dubois : « J’ai tout de suite su que Yoann était en haut de ma liste pour la prochaine course. Ses victoires récentes parlent d’elles-mêmes. Depuis sa base de Lorient, il navigue plus de 200 jours par an. Il a ce feeling naturel pour faire en sorte qu’un bateau aille vite et aussi les compétences pour tirer parti des données techniques, ainsi que pour gérer son équipe. Il est sans aucun doute le marin le plus intéressant sur le marché actuellement. »

Paulo Mirpuri, propriétaire de la Mirpuri Foundation Racing Team : « Je suis très heureux d’accueillir Yoann au sein de la Mirpuri Foundation Racing Team. Nous sommes chanceux d’avoir Bruno et Charles pour nous conseiller dans la mise en place de la meilleure équipe. Leur savoir et leur vision sont les meilleurs au monde. Je les ai missionnés pour trouver un skipper qui pourra mener notre bateau à la victoire en 2021. »

Solitaire du Figaro : « C’est incroyable de me dire que l’ai remportée »

Solitaire du Figaro : « C’est incroyable de me dire que l’ai remportée »

02 juillet 2019

Quatrième de la dernière étape, 500 milles entre la Baie de Morlaix et Dieppe, Yoann Richomme, le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme, remporte la 50e édition de la Solitaire URGO Le Figaro pour la seconde fois après 2016. Celui qui a également remporté la Route du Rhum Destination Guadeloupe en 2018 rêve désormais de Vendée Globe.

« Content de terminer par une belle étape »

Après 500 milles, avalés en 3 jours et 4 nuits en mer, Yoann Richomme a pris la 4e place de la dernière étape de la Solitaire URGO Le Figaro. Le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme a su garder son sang froid et naviguer comme il le souhaitait, s’offrant même le luxe de tenter un coup le long des côtes anglaises, en se détachant de ses concurrents pour rejoindre le Nord. Bien lui en a pris puisque ce classement lui permet également de s’imposer sur la 50e édition de la Solitaire URGO Le Figaro, en coupant la ligne quelques minutes avant ses poursuivants directs : « Je suis content de terminer par une belle étape, qui était très typée ‘Figaro’. La flotte est restée groupée, j’ai pris beaucoup de plaisir ! Et terminer sur un bon résultat légitime ma victoire ».

« C’est incroyable de me dire que je l’ai remportée »

Cette 50e édition aura donné du fil à retordre aux 47 skippers engagés et tenu toutes ses promesses en terme de suspens, étant donné les écarts constatés sur chaque étape et les chamboulements que le classement aura connu : « C’est une édition absolument exceptionnelle, d’un côté avec un niveau de dingue et d’un autre vu le temps passé sur l’eau ». Une énorme satisfaction pour Yoann Richomme, qui effectuait son retour sur le circuit il y a quelques mois et quittait les pontons de Nantes début juin en visant un Top 10 : « C’est sûr qu’on croit toujours en soi, mais j’ai surtout voulu naviguer décontracté, en faisant ma propre navigation et en tentant des coups. C’est tout simplement incroyable de me dire que l’ai remportée une deuxième fois ! »

Seulement 7 mois après sa victoire en Class40 sur la Route du Rhum Destination Guadeloupe, Yoann Richomme souhaite désormais trouver les partenaires qu’il lui manque pour concrétiser son projet Vendée Globe en 2020.

Ils ont dit :

« HelloWork (ex groupe RegionsJob), a souvent hésité à s’associer au domaine de la voile via le partenariat/sponsoring sportif. Les origines bretonnes de la société et d’un certain nombre de collaborateurs, nous poussent naturellement vers ce terrain de jeu. Nous avons eu l’opportunité d’y participer au dernier moment cette année aux côtés de Yoann Richomme sur la course mythique la Solitaire URGO Le Figaro, grâce au Hub by OC Sport et au groupe Télégramme et le résultat est incroyable ! Ce partenariat nous permet de déployer plus largement encore le nouveau nom de la société HelloWork qui est encore jeune, il nous a également permis de fédérer nos collaborateurs et nos clients tout au long du mois de juin autour de belles valeurs et de superbes étapes. Nous sommes tous très fiers du superbe parcours de Yoann, de sa disponibilité et de sa capacité à faire participer l’ensemble de HelloWork et de ses filiales à son aventure sportive ».

Jérôme Armbruster, président de HelloWork

« Tous les salariés et la direction du Groupe Télégramme félicitent et remercient Yoann Richomme pour sa victoire éclatante, qui consacre un grand marin, après sa victoire en 2016 dans la même épreuve et celle remportée en Class40 dans la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en 2018. La victoire de Yoann prolonge avec succès l’action du Groupe Télégramme pour la promotion des talents dans le « circuit Figaro » puisqu’il a soutenu successivement Alain Gautier (victoire d’étape en 1983), Vincent Riou (1997), Nicolas Troussel (1999), Armel Le Cléac’h (victoire dans la transat AG2R en 2004 avec Nicolas Troussel), Charles Caudrelier, ainsi que Yann Eliès et Gildas Mahé ».

Edouard Coudurier, président du Groupe Télégramme

« Remplacer Charles Caudrelier comme Yoann Richomme l’a fait n’était pas une chose facile, mais il a su le faire de manière époustouflante. C’est au-dessus de nos espérances puisque nous pensions qu’il était capable de réaliser de belles choses mais nous n’imaginions pas de tels résultats. Nous sommes extrêmement fiers de sa performance et de toute l’équipe qui est derrière lui, puisque ce sont eux qui lui permettent de s’exprimer sur l’eau ».

Marine Derrien, directrice du Hub by OC Sport

Solitaire du Figaro : « Parfois, ça ne se passe pas du tout comme prévu »

Solitaire du Figaro : « Parfois, ça ne se passe pas du tout comme prévu »

Dimanche 22 juin 2019

Le départ de la quatrième et dernière étape de la Solitaire URGO Le Figaro, entre la Baie de Morlaix et Dieppe, sera donné à 16h00 aujourd’hui. 500 milles et deux traversées de la Manche attendent Yoann Richomme et ses 46 concurrents, dans une météo une nouvelle fois incertaine. Le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme aborde cet ultime test dans un état d’esprit serein.

« On est dans la poésie totale »
Le scenario de départ s’annonce plutôt bien. Le parcours côtier d’une dizaine de milles dans la Baie de Morlaix, la descente vers Portsall, déjà enroulée deux fois lors des étapes précédentes, puis la première traversée de la Manche en direction des côtes anglaises devraient s’effectuer dans un vent soutenu. C’est ensuite que les choses risquent de se compliquer : « Le Sud de l’Angleterre devient plus qu’aléatoire car ce seront des systèmes orageux et on sait que les orages, ça se crée à un endroit, ça s’ouvre … ». La complexité sera amplifiée par le fait que les figaristes ne disposent pas toujours de toutes les données météorologiques : « Sans météo actualisée à bord, c’est totalement imprévisible, donc on va faire ce qu’on peut, en essayant de se rapprocher du but en permanence. Sur l’eau, un travail assez difficile nous attend ». Et la fin du parcours, lors de la 2e traversée de la Manche pour revenir vers la France, reste elle aussi une énigme: « Là, on est dans la poésie totale, parce que quelqu’un a peut-être compris ce qui allait se passer, mais moi, pas trop ».

« Je n’ai jamais vu ça »
Yoann Richomme s’étonne de telles conditions incertaines : « J’en suis à ma 8e participation et je n’ai jamais vu ça. Tu peux avoir une étape incertaine, mais quatre de suite, c’est corsé ! ». Une situation à laquelle il semble s’être accommodé, alors qu’il quittait les pontons nantais en visant un Top 10. Et il ne compte pas s’arrêter là : « Je vais me battre jusqu’au bout, et si je ne gagne pas, c’est qu’il y en a un autre qui aura été plus fort que moi, mais j’aurais quand même bien profité de cette édition ! ». Le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme estime également que cette ultime étape sera « difficile pour tout le monde » et espère que les condition annoncées ne seront pas celles rencontrées, comme cela a pu être le cas précédemment : « Peut-être que ce ne sera pas si dramatique que ça ! De temps en temps, quand tu prévois des scenarios, ça ne se passe pas du tout comme prévu. Ca va encore être une étape intéressante car ça fait partie du jeu. Il va falloir comprendre les systèmes et arriver à s’en sortir dans ces conditions ».

Et il relativise : « On ne part pas non-plus dans un casino total, il y a des choses à comprendre, des base, cela fait partie des outils que l’on doit avoir en tant que navigateur ».
Réponse à Dieppe, à partir de mercredi prochain !

Yoann Richomme : « Je n’ai pas le droit de me plaindre »

Yoann Richomme : « Je n’ai pas le droit de me plaindre »

Jeudi 20 juin 2019

13e place de la troisième étape de la Solitaire URGO Le Figaro, qui a complètement redistribué les cartes, Yoann Richomme est passé par tous les états, mais se réjouit de conserver son leadership au classement général, avec 1 heure et 26 minutes d’avance sur son dauphin, Gildas Mahé (Breizh Cola-Equi’Thé).

« Je suis passé par tous les états »
La troisième étape de la 50e édition de la Solitaire URGO Le Figaro proposait un parcours compliqué, lors duquel les concurrents devaient affronter d’importants courants. Le premier test fut l’approche de l’île d’Aurigny, avec l’un des courants les plus forts d’Europe. Si les trois premiers de la flotte sont parvenus le franchir sans trop de difficultés, Yoann Richomme a dû les regarder s’échapper, impuissant : « Forcément, je suis passé par tous les états parce que louper le passage à 200 mètres, c’était délicat ». Mais pas le temps de cogiter pour le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme, qui a tout tenté pour trouver une solution : « Un peu à droite, un peu plus à droite, encore plus à droite, dans les cailloux, pas dans les cailloux, dans les bouillons, pas dans les bouillons … c’était long ». Beaucoup d’énergie dépensée et quelques temps plus tard « Ça a duré au-moins 3 heures ! », Yoann Richomme parvient enfin à dépasser Sainte-Anne. S’ensuivent alors le passage du DST des Casquets, la marque de Hand Deeps puis la descente vers Ouessant. « Potentiellement, avec le rythme que nous tenions à ce moment, on voyait un autre passage à niveau se profiler à Ouessant. Finalement ce n’en était pas vraiment un. Ensuite il a fallu aller jouer dans les cailloux, donc ce n’était pas le moment de dormir. Ca a été difficile de se reposer. J’étais très fatigué à la fin, j’ai mal navigué, je me suis même endormi ». Après avoir coupé la ligne d’arrivée en 13e position, il va maintenant pouvoir profiter de trois jours à terre pour optimiser sa récupération et relativise « De toute façon, c’est pareil pour tout le monde ».

« Un luxe énorme »
Malgré le fait qu’il n’ait été que spectateur de cette échappée, Yoann Richomme a cependant livré une belle course, se positionnant dans le peloton suiveur. Il réalise ainsi une jolie opération : « Malgré la difficulté de cette étape et le goût amer qu’elle a, je fais une opération qui reste correcte ». Car après 3 jours 4 heures 5 minutes et 54 secondes de course, la confortable avance dont il disposait après les deux premières étapes à certes diminué, mais il bénéficie toujours de 1 heure et 26 minutes sur son dauphin, Gildas Mahé (Breizh Colas-Equi’Thé) : « J’ai encore du temps d’avance donc je n’ai pas le droit de me plaindre. C’est un luxe énorme d’avoir plus d’une heure d’avance pour partir sur la dernière étape ». D’autant que le skipper s’est prouvé qu’en naviguant bien, il pouvait être devant : « Au départ j’étais un peu en arrière et j’ai cravaché toute la nuit, j’arrive 3e ou 4e à Aurigny. Je voyais que j’avais encore du potentiel, donc j’étais plutôt satisfait de ma navigation ».

De quoi le mettre en confiance pour l’ultime étape de la Solitaire URGO Le Figaro 2019, qui partira samedi de Roscoff pour rejoindre Dieppe : « Je naviguerai comme j’ai navigué là, proprement, je pense que j’ai de bonnes sensations, il faut espérer que ça tienne ! ».

Solitaire Urgo Le Figaro – Etape 3 : « Une étape qui me paraît compliquée »

Solitaire Urgo Le Figaro – Etape 3 : « Une étape qui me paraît compliquée »

Dimanche 16 juin 2019

Auteur d’un très bon début de Solitaire URGO Le Figaro, Yoann Richomme, vainqueur de la première étape et deuxième à Roscoff, se méfie du parcours proposé sur le troisième acte. Une boucle de 450 milles au départ et à l’arrivée de la Baie de Morlaix.

« Des incertitudes »
Beaucoup de parcours côtier, deux traversées de la Manche, peu de vent et de forts courants, voilà ce qui attend les 46 solitaires sur cette troisème étape. Un parcours intéressant, mais qui pourra également faire des dégâts. « C’est une étape qui me paraît compliquée, dans du petit temps et qui nous fait aller dans des endroits ‘piégeux’, renfermés, comme la baie de Granville. D’autant que nous avons pas mal d’incertitudes quant à la météo et au tracé » confie le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme. En effet, si la direction de course peut être amenée à modifier le parcours en fonction de l’avancée de la flotte, les courants, eux, n’attendront pas. Il faudra donc être au bon endroit au bon moment pour les avoir dans le bons sens et non dans le nez. « Potentiellement, c’est une étape qui peut encore avoir de gros écarts de temps à l’arrivée ». L’adaptation sera donc le maître-mot de ce parcours

« Plein de petits détails à soigner »
Malgré l’avance confortable dont dispose Yoann Richomme sur ses concurrents à mi-parcours, il préfère ne pas y penser : « Je ne m’occupe pas vraiment de ma position actuelle. Je vais faire mon étape et on verra après ». Et si elle ne semble pas offrir d’options monumentales, la lucidité sera de mise afin de sortir son épingle du jeu : « Il y aura plein de petits détails à soigner, comme les timings en fonction des arrivées autour des îles, la gestion des courants, etc. Ça va être compliqué ».
A ces difficultés, il faut ajouter le fait que la troisième étape est toujours la plus compliquée selon les dires des skippers. Déjà courbatus par les deux premières, ils doivent encore gérer au mieux leur fatigue afin de se préserver pour la quatrième et dernières étape qui partira en fin de semaine prochaine.

Mais le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme garde toujours son optimisme : « Je vais essayer de me faire plaisir, je ne vais pas me prendre la tête. Je n’ai pas envie de naviguer en étant stressé par le classement général ».

Yoann Richomme – « Je me suis éclaté ! »

Yoann Richomme – « Je me suis éclaté ! »

Mercredi 12 juin 2019

Vainqueur de la première étape, puis deuxième de la deuxième, Yoann Richomme confirme sa forme du moment. Le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme devrait conserver sa première place au classement général avec une avance confortable sur ses poursuivants.

« J’ai bien cru que j’allais la gagner »
Vainqueur de la première étape entre Nantes et Kinsale, Yoann Richomme a rapidement pris les commandes de la 2e étape ralliant Kinsale à Roscoff. Leader pendant une bonne partie de la course, il a finalement dû s’incliner face à Adrien Hardy (Sans Nature, pas de Futur !), après un coup de maître de ce dernier, qui lui est passé devant juste avant la bouée de Portsall : « J’ai bien cru que j’allais la gagner. Ce matin, j’étais en train de gérer mon petit paquet derrière et j’ai vu un spi blanc très loin. J’ai regardé les AIS et un seul manquait … un coup pareil, c’est sûr que c’était Adrien ! Chapeau à lui, il a tenté et ça a marché ! ».
En coupant la ligne d’arrivée à 6 minutes et 19 secondes après le lauréat du jour, Yoann devrait maintenir son leadership au classement général. « Cette 2e place n’est pas du tout amère, je fais une opération de dingue finalement ! Je n’aurais jamais pu rêver avoir une telle avance à mi-parcours. Je me suis éclaté sur cette étape ! Le bateau est génial ».

Absence de pression et expérience
Des performances que le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme justifie grâce au fait qu’il navigue sans pression et à l’expérience qu’il a acquise ces dernières années : « J’en suis à ma 8e participation. Quand j’avais remporté la Solitaire en 2016, ça m’avait donné une leçon quant à la quantité d’implication qu’il fallait mettre sur l’eau pour réussir à performer. Je pense que je suis revenu sur le circuit cette année dans le même état d’esprit, en sachant qu’il fallait beaucoup d’engagement pour être tout le temps rapide et dans le coup, saisir la moindre opportunité. Je suis aussi allé voir d’autres choses ». Yoann a effectivement navigué en IMOCA en 2017 puis en Class40 en 2018, saison conclue par une victoire sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « Je suis sûrement revenu avec plus de sérénité et peut-être plus de volonté aussi ».

Heureux mais éreinté, le programme va être au repos d’ici dimanche. La 3e étape, une boucle au départ et à l’arrivée de Roscoff, sera lancée le 16 juin à 14h00.

Solitaire Urgo Le Figaro – Etape 2 : « Une course de figariste »

Solitaire Urgo Le Figaro – Etape 2 : « Une course de figariste »

DImanche 09 juin 2019

Alors que les 45 concurrents au départ de la 2e étape de la Solitaire URGO le Figaro se réjouissaient de rejoindre l’île de Man, ils devront encore patienter un peu. Suite aux fortes conditions météo annoncées, la direction de course a préféré changer le parcours, aux alentours de midi aujourd’hui, pour ne prendre aucun risque quant à la sécurité des figaristes.

« Un parcours plus risqué pour le général »
Hier, c’était le départ qui était décalé à 18:00 pour permettre à tout le monde de bénéficier d’un temps de récupération suffisant. Aujourd’hui, c’est le parcours qui a connu une modification, pour la sécurité des concurrents. S’ils devaient initialement mettre le cap sur l’île de Man après le départ au large de Kinsale, ce sera finalement en Manche que les 45 concurrents s’affronteront pendant 3 à 4 jours, sur un parcours de 535 milles, qui les mènera de Kinsale à la Baie de Morlaix en passant par Bishop Rock, Needles Fairway et la Grande basse de Porsal avant de rentrer vers Roscoff. « C’est un parcours plus simple, dans des zones que nous connaissons bien », mais Yoann Richomme sait que ces avantages le sont aussi pour ses concurrents, « c’est certain que c’est un parcours plus risqué pour le classement général ! » confie celui qui vise un Top 10 sur cette étape.

« Une vraie course de figaristes »
Le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme, déjà vainqueur de la Solitaire en 2016 et de la première étape cette année, détaille « ce va être très rapide, plus rapide que prévu, car on va toucher du vent dès le départ, mais les conditions sur ce nouveau parcours sont beaucoup plus maniables que celles qui nous attendaient vers l’île de Man, puisqu’une vingtaine de nœuds de vent est annoncée ». Et qui dit changement de parcours dit nouvelle navigation à étudier. Aujourd’hui, les skippers n’ont eu que deux heures pour replonger dans leurs analyses météo « On n’est plus du tout dans la même configuration au niveau des systèmes météo. On va avoir plusieurs transitions à suivre sur ce parcours, au-moins sur les deux premiers jours. Après, c’est encore un peu flou, mais ce sera plus une course de vitesse que sur la première étape, sans grandes options qui s’offriront à nous … C’est une vraie course de figaristes, et ça, ça me plaît bien ! » Celui qui disait déjà apprécier le tracé de la première étape était allé jusqu’à s’imposer à Kinsale …
Réponse mercredi prochain.