Solitaire du Figaro : « Parfois, ça ne se passe pas du tout comme prévu »

Solitaire du Figaro : « Parfois, ça ne se passe pas du tout comme prévu »

Dimanche 22 juin 2019

Le départ de la quatrième et dernière étape de la Solitaire URGO Le Figaro, entre la Baie de Morlaix et Dieppe, sera donné à 16h00 aujourd’hui. 500 milles et deux traversées de la Manche attendent Yoann Richomme et ses 46 concurrents, dans une météo une nouvelle fois incertaine. Le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme aborde cet ultime test dans un état d’esprit serein.

« On est dans la poésie totale »
Le scenario de départ s’annonce plutôt bien. Le parcours côtier d’une dizaine de milles dans la Baie de Morlaix, la descente vers Portsall, déjà enroulée deux fois lors des étapes précédentes, puis la première traversée de la Manche en direction des côtes anglaises devraient s’effectuer dans un vent soutenu. C’est ensuite que les choses risquent de se compliquer : « Le Sud de l’Angleterre devient plus qu’aléatoire car ce seront des systèmes orageux et on sait que les orages, ça se crée à un endroit, ça s’ouvre … ». La complexité sera amplifiée par le fait que les figaristes ne disposent pas toujours de toutes les données météorologiques : « Sans météo actualisée à bord, c’est totalement imprévisible, donc on va faire ce qu’on peut, en essayant de se rapprocher du but en permanence. Sur l’eau, un travail assez difficile nous attend ». Et la fin du parcours, lors de la 2e traversée de la Manche pour revenir vers la France, reste elle aussi une énigme: « Là, on est dans la poésie totale, parce que quelqu’un a peut-être compris ce qui allait se passer, mais moi, pas trop ».

« Je n’ai jamais vu ça »
Yoann Richomme s’étonne de telles conditions incertaines : « J’en suis à ma 8e participation et je n’ai jamais vu ça. Tu peux avoir une étape incertaine, mais quatre de suite, c’est corsé ! ». Une situation à laquelle il semble s’être accommodé, alors qu’il quittait les pontons nantais en visant un Top 10. Et il ne compte pas s’arrêter là : « Je vais me battre jusqu’au bout, et si je ne gagne pas, c’est qu’il y en a un autre qui aura été plus fort que moi, mais j’aurais quand même bien profité de cette édition ! ». Le skipper de HelloWork – Groupe Télégramme estime également que cette ultime étape sera « difficile pour tout le monde » et espère que les condition annoncées ne seront pas celles rencontrées, comme cela a pu être le cas précédemment : « Peut-être que ce ne sera pas si dramatique que ça ! De temps en temps, quand tu prévois des scenarios, ça ne se passe pas du tout comme prévu. Ca va encore être une étape intéressante car ça fait partie du jeu. Il va falloir comprendre les systèmes et arriver à s’en sortir dans ces conditions ».

Et il relativise : « On ne part pas non-plus dans un casino total, il y a des choses à comprendre, des base, cela fait partie des outils que l’on doit avoir en tant que navigateur ».
Réponse à Dieppe, à partir de mercredi prochain !