Le train-train alizéen

Le train-train alizéen

14 novembre 2018

Si ce que l’on retiendra de ce mercredi est probablement le chavirage du Multi50 de Lalou Roucayrol, la course se poursuit toujours à haute vitesse pour les leaders des autres classes. En ce qui le concerne, dans la catégorie des Class40, Yoann Richomme cavale toujours entre 11 et 13 nœuds de moyenne, propulsé par un flux de nord-est soutenu, mais aussi et surtout très instable.

« Il y a parfois un petit grain plus fort qu’un autre. Dans ce contexte, on la joue safe. Le spi reste dans sa chaussette et on attend que ça passe », relate le skipper de Veedol – AIC qui, fort d’une avance de plus de 110 milles sur son poursuivant le plus proche, peut se permettre de jouer un minimum la carte de la sécurité et ainsi éviter de connaitre quelques mésaventures comme celle rencontrée par Kito de Pavant, le skipper de Made in Midi dont le grand spi s’est ouvert en deux la nuit dernière. « C’est important de préserver le matériel et, justement, surtout le grand spi qui sera une voile essentielle pour la fin de la course. Pour le reste, tout va bien, même si je n’ai pas eu la même direction de vent que mes poursuivants ces dernières heures. Dans l’immédiat, c’est un peu difficile de faire de l’ouest pour moi mais j’attends une bonne opportunité pour y retourner », explique Yoann qui a remis du sud dans sa route depuis le milieu de nuit dernière.
« C’est le train-train alizéen mais pour l’anecdote, j’ai eu un visiteur cette nuit. Un poisson volant a atterri directement à l’intérieur du bateau. J’ai cru qu’il y avait le début d’une guerre. La pauvre bête se débattait dans tous les sens. Je l’ai récupérée pour la lancer dehors mais je lui ai fait manquer la sortie et je l’ai assommée contre le roof. La pauvre petite chose a dû voir quelques étoiles ! », a terminé le navigateur.