A la latitude des Açores
09 novembre 2018
Comme attendu, le vent s’est nettement assagi depuis hier soir pour les bateaux de tête de la flotte des Class40. C’est, en effet, dans une quinzaine de nœuds que Yoann Richomme et les autres leaders progressent, ce vendredi matin, ce qui leur permet de gagner un peu en termes de confort même si, désormais, ils font route au près.
« Ca va durer comme ça encore deux jours. Le positif, c’est qu’à cette allure, mon bateau est plus rapide que ceux de mes concurrents », explique le skipper de Veedol – AIC qui caracole toujours en pôle position ce matin et qui a désormais porté son avance à 41 milles sur Phil Sharp puis à 50 sur Aymeric Chappellier, ses deux poursuivants les plus proches.
« J’ai mis un bon coup de cravache cette nuit. C’est un virage à la corde qu’il faut réaliser pour parcourir le moins de distance, mais la mer étant encore très désorganisée, ce n’est pas simple. Il n’empêche que ce matin, je suis plutôt content de la situation. J’ai remis des milles à mes poursuivants et je me positionne à l’intérieur de la courbure », explique Yoann, actuellement à environ 230 milles dans l’est de l’île São Miguel.
« On ne passe pas loin des Açores et ça, ça me fait plaisir. C’était le lieu de notre escale lors de ma première traversée de l’Atlantique en 2000, avec mon père. On retournait vivre en France après quatre ans aux USA, et on rentrait avec notre voilier de 10 mètres. L’escale à Horta ma toujours fascinée, comme beaucoup de marins à la vue du nombre de peinture laissées sur les digues du port. Nous y sommes retournés deux fois en Figaro pour le Championnat de France, et à chaque fois cet archipel m’a laissé de magnifiques souvenirs, notamment ceux de paysages d’un autre monde. Voir ces îles jaillir au milieu de nulle part, c’est vraiment magique ! Qu’est-ce que j’aurai aimé passer plus proche ! Ce sera pour une autre fois… », a terminé Yoann Richomme, manifestement en grande forme.