Yoann Richomme pour la gagne
26 octobre 2018
Une grosse expérience de la navigation en solitaire après 7 saisons passées sur le circuit des Figaro Bénéteau, deux titres de vice-champion de France Elite de Course au Large en 2013 puis 2016, une victoire dans la fameuse Solitaire du Figaro en 2016 et une deuxième place dans la Transat Jacques Vabre 2011 en Class40.
Yoann Richomme est assurément l’un des gros clients de cette 11e Route du Rhum – Destination Guadeloupe et ce, malgré une préparation assez tardive. Ce n’est qu’à la fin du mois de juin dernier que son bateau, un Lift40, a été mis à l’eau, et ce n’est qu’au début de cet automne que le navigateur est parvenu à boucler son budget. Reste qu’aujourd’hui, le skipper de Veedol – AIC est prêt, confiant en sa machine et plus que jamais résolu à atteindre son objectif de victoire à Pointe-à-Pitre.
Après sept années passées sur le circuit des Figaro Bénéteau, avec, à la clé, tous les succès que l’on connait, puis une saison en IMOCA clôturée par une 10e place dans la Transat Jacques Vabre aux côtés de Pierre Lacaze, Yoann Richomme choisi de se lancer en Class40 avec pour objectif la victoire dans la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2018. Dès lors, il lance la construction d’un Lift40, un plan Lombard, sistership du bateau de Louis Duc, qu’il met à l’eau le 29 juin dernier, à peine un mois avant la Drheam Cup – Destination Cotentin, sa première course. Malgré la jeunesse de sa monture, le navigateur frappe fort d’entrée de jeu en remportant l’épreuve, mais devient victime, dans la foulée, d’un démâtage. Un coup dur et, évidemment, un coup de frein, à sa préparation, mais il en faut plus pour démonter le skipper qui sait que ce qui ne tue pas, rend plus fort. « Forcément, j’ai perdu un peu de temps avec cette histoire et il se trouve, en plus, que les partenaires qui ont rejoint le projet sont arrivés tardivement mais aujourd’hui je suis globalement prêt. J’ai eu juste le temps qu’il me fallait pour être dans les clous. A présent, les choses commencent à être propres même si, dans ce type de projet, on voudrait toujours avoir plus de marge. Là, en l’occurrence, j’aurais aimé profiter de plus de gros temps pour m’entraîner et pousser davantage le bateau, même si j’ai quand même réussi à saisir quelques créneaux de vent fort. C’est un peu dommage mais c’est comme ça et ça ne m’empêche pas de me sentir bien », assure le skipper de Veedol – AIC qui ne perd pas de vue son objectif de victoire à Pointe-à-Pitre et assume parfaitement l’étiquette de favori que lui collent à la fois nombre de ses concurrents et de spécialistes.
Content de ses choix et du bateau
« Je suis super content des différents choix qui ont été faits. Les quelques confrontations que l’on a pu faire ces derniers mois, que ce soit en course ou en stage d’entraînement, ont été largement positives. Je suis aujourd’hui rassuré sur performances du bateau et son énorme potentiel car malgré le temps assez court dont j’ai bénéficié pour le prendre en main, j’ai à peu près fait le tour de tout », souligne Yoann qui a calqué sa préparation sur celle qu’il a pu avoir, par le passé, en Figaro Bénéteau, en y apportant beaucoup de rigueur. « J’ai beaucoup reproduit ce que j’avais pu faire lors de ma dernière année au sein du Team Macif, avec Charlie Dalin. En ce sens, j’ai notamment énormément soigné l’aérodynamisme même si je ne suis pas rentré dans le détail des réglages et du fignolage comme j’ai pu avoir l’habitude de faire auparavant. Ce qui m’aide le plus aujourd’hui, finalement, c’est le fait d’avoir fait du 60 pieds la saison dernière. J’ai vraiment l’impression que cela m’a permis de puiser de nombreux repères car l’IMOCA et le Class40 sont assez similaires en termes de comportements », note le marin de 35 ans aujourd’hui installé à Larmor-Plage, qui rentre petit à petit dans sa course. « Je me sens plus relax qu’au mois de septembre car à cette période, je n’avais pas encore tout le budget ni tout le matériel. A présent, ma job-list commence nettement à diminuer et les choses sont à peu près en ordre d’autant que je peux grandement compter son mon préparateur, Donatien Carme », avance Yoann Richomme qui effectuera le convoyage de son bateau jusqu’à Saint-Malo ce mardi et attaquera alors la toute dernière ligne droite avant de faire le grand saut.